By | octobre 1, 2014

Né en 1940, Jean Claude Derey est un consultant en ressources humaines, érudit de psychologie et d’ethnologie. Grand voyageur, son sens du journalisme, du cinéma et de l’écriture l’amène à projeter dans ses romans des scènes de la vie quotidienne et des récits de voyage transfigurés par un style d’écriture original, qui dénonce le cru et la cruauté de certaines réalités. Il puise dans ses nombreux périples et continue de publier des réels transmutés en imaginaires, une vingtaine de romans publiés.

De l’aventure à la plume

Jean Claude Derey sème dans le sillon de ses voyages les grains porteurs d’une œuvre en gestation. Il est venu s’installer à Brenne, dans le hameau du « Petit Profit », à proximité d’Ingrandes. Il pressent l’aura, le halo d’Henri de Monfreid, l’écrivain qui a marqué cette commune. Une aventure romanesque débute et prend pied pour aboutir à « La Saison du diable », une histoire dont les péripéties se déroulent intégralement à Brenne. En journaliste ethnologue, il décrit la dégradation des dynasties paysannes basées sur le culte de la terre. Son vécu – du moins son imaginaire – transparaît dans ses écrits et son style métamorphose les évènements.

Quand la plume mène l’aventure à Saint-Malo

Pour Jean-Claude Derey, un changement de décor suffit à faire déborder son imagination et sa plume se vide de son encre. Les premiers jets s’accumulent et les travaux de réécritures au cours de nouveaux voyages viennent les peaufiner en chefs d’œuvre qui le mèneront à Saint-Malo. Il y est invité pour son dernier roman « Les Requins ne mangent jamais les nègres ». Il aborde le sort des clandestins africains qui tentent de fuir la pauvreté de leurs pays et passent en Europe sans pouvoir imaginer les dangers mortels qui les attendent en cours de route. Jean Claude Derey y déploie sa verve pour accentuer le coté dramatique de ces espoirs perdus pour une illusion. Ce festival des écrivains voyageurs lui permettra de rencontrer le chilien Francisco Coloan, auteur du célèbre roman « Terre de feu, cap Horn » et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour d’autres œuvres romanesques.
Jean Claude Derey s’ingénie à affiner un style romanesque fluide pour faire passer les messages de l’ethnologue, la perspicacité du psychologue. Toutes ses histoires sont mues par un dynamisme qui entraîne les lecteurs au cœur d’une aventure imaginaire qui ne les laissera plus jamais indifférents.

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